Déni de violence...

La violence n’est pas toujours là
où on s’attend le plus à la trouver.

Violence physique faite aux femmes,
commise par des hommes en abjection.
Violence évidente, coupable,
indéniable parce qu’elle laisse des traces visibles
sur le corps, le blesse, le mutile, le tue.

Violence morale et affective faite à tous,
aux hommes, et quelquefois aux enfants aussi,
violence commise par des femmes en flétrissure.
Violence masquée, non coupable,
déniée parce que sans traces visibles sur le corps.
Violence inapparente aux yeux de tous,
souvent, même pour l’entourage proche.

La violence faite aux femmes
ne doit pas masquer ni faire oublier
la violence commise par les femmes.

Car cette violence-là laisse une déchirure,
invisibles sur le corps mais béante dans la conscience,
blessures dévastatrices, mutilantes, meurtrières.

Dans l’arène où s’affrontent
le gladiateur et l'amazone,
du vainqueur ou du vaincu,
lequel sera le plus violent ?

Celui qui mourra en premier ?

Ou bien celui qui tuera en premier ?

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